DANS LA TRADITION DE LEURS AÎNÉES
Encore des travaux et des évolutions
En 1947, l'Abbé général de notre Ordre (Ordre cistercien de la stricte observance), Dom Dominique Nogues, préside aux fêtes du
huitième centenaire de la fondation du monastère. En 1950, a lieu
l'inauguration sur la colline, face à l'abbaye, de la statue de Notre
Dame de l'Assomption, dite Notre-Dame-d'En-Haut. Dom Gabriel Sortais, successeur de Dom Dominique Nogues
comme Abbé général, vient en 1961 pour bénir la tour et le donjon nouvellement restaurés.
La communauté en 1965
C'est le 20 mai 1963 qu'est élue Mère Agnès en remplacement de Mère
Marie de l'Assomption, décédée subitement le 25 avril 1963. Durant son
abbatiat, qui durera dix-huit années, on note l'unification de la
communauté. Comme tous les autres monastères de l'ordre depuis la fondation
de Cîteaux, Bonneval comptait de nombreuses soeurs converses. Canoniquement,
les soeurs converses n'avaient pas le même statut que les soeurs choristes. En 1965,
les statuts des converses et de choristes sont unifiés. Toutefois, de
nombreuses anciennes converses demanderont à conserver l'équilibre de
travail manuel et de prière, le style de vie, la spiritualité des anciens convers.
La même année, la communauté change de paternité: après avoir eu celle d'Aiguebelle puis
de Bonnecombe, et à cause de la fermeture de cette dernière abbaye, Bonneval sera désormais de la
"filiation" de Notre-Dame des Neiges en Ardèche.
La liturgie, qui était jusque-là exclusivement en latin, s'ouvre au français, en commençant par
la psalmodie et les lectures: soulagement pour les non-latinistes de la communauté; Bonneval
gardera par ailleurs un substantiel répertoire de chant grégorien. D'une façon générale, l'adaptation
post-conciliaire se fera en douceur. Un nouveau barrage et une nouvelle usine électrique seront bénis par Dom
Ignace Gillet en 1971. On note également l'installation du téléphone
intérieur qui évitera bien des déplacements et des pertes de
temps inutiles. Enfin Mère Agnès fait restaurer l'église en 1975.
On enlève le châssis et le grand rideau noir qui s'ajoutaient à la grille... Le centenaire de la refondation de l'abbaye
est fêté le 8 août 1975; c'est aussi l'année de la reconnaissance légale du monastère.
Mère Agnès laissera sa place à Mère Geneviève Le Quiniou, élue le 4 avril
1981. Les travaux d'entretien, de réfection des toitures, de rénovation de
l'infirmerie, d'agrandissement de la chocolaterie, de la transformation
des dortoirs en cellules, de la restauration de la salle du chapitre,
(dans les murs de laquelle retrouvera quelques nervures anciennes, et
dans les bancs, des ossements) seront accomplis durant son abbatiat.
Mère Geneviève sera abbesse jusqu'au mois de décembre 1995, année de ses
soixante-quinze ans.
L'abbaye aujourd'hui...
Mère Michèle et Mère Geneviève
Le 2 février 1996, la communauté cistercienne de Bonneval est à nouveau en
fête, à l'occasion de la bénédiction de sa nouvelle abbesse, Mère
Michèle Cointet. Élue le 26 janvier 1996 (jour des saints fondateurs de Cîteaux,
Robert, Albéric et Etienne), elle est bénie par Mgr Bellino Ghirard,
évêque de Rodez et de Vabres, en présence d'une foule nombreuse, amie du
monastère. Après une licence de philosophie obtenue à l'université de Toulouse, Mère
Michèle entre à Bonneval en 1974, à l'âge de vingt et un ans.
Elle aurait pu être enseignante, mais après "l'apprentissage d'une vie
de foi exigeante", elle opte pour la vie contemplative. Postulante, novice,
professe temporaire, elle prononcera ses voeux définitifs en 1981.
Sixième abbesse de Bonneval, Mère Michèle poursuit
l'oeuvre spirituelle et temporelle du monastère sous la protection
maternelle et confiante de Notre-Dame, patronne de tous les monastères cisterciens.
Ainsi, dans la solitude de la vallée de Bonneval, les moniales continuent
la vie monastique selon la règle de saint Benoît et les constitutions de
l'ordre cistercien de la stricte observance. Elles accueillent retraitants et visiteurs curieux
de découvrir un lieu paisible, au rythme équilibré des offices chantés
alternant avec la prière silencieuse, le travail manuel et la Lectio
Divina.
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